Chèvres et moutons : Comment gérer les parasites?

Le parasitisme occupe une place d’importance dans les élevages des animaux de la ferme plus particulièrement les élevages de petits ruminants (chèvres/moutons), d’autant plus si un pâturage est utilisé. Les parasites affectent non seulement la santé générale du troupeau, mais également la croissance et la production.

Les nouvelles recommandations en matière de gestion des parasites gastro-intestinaux visent plutôt un contrôle qu’une éradication. On sait aujourd'hui que le traitement systématique du troupeau à des périodes prédéterminées devrait être évité, car cela entraîne une hausse de la résistance des parasites aux vermifuges. Il faut donc agir afin d'éviter la croissance des populations de parasites résistants aux antiparasitaires. Pour ce faire, il faut conserver 15-20% des animaux d’un groupe sans traitement vermifuge. Ces individus doivent être des animaux adultes en bonne condition.

Avant la mise au pâturage, un protocole de traitement sélectif devrait être mis en place en sélectionnant les animaux à traiter. Ceux-ci inclus les chèvres/moutons démontrant des signes cliniques tels que des fèces molles, un mauvais état de chair, de l’œdème sous la mandibule et ceux démontrant de l’anémie (manque de globules rouges dans le sang). L'anémie peut être mise en évidence à l’aide d’une charte nommée FAMACHA, disponible auprès de votre vétérinaire. Les individus ayant des portées multiples (plus de 2 agneaux/chevreaux) ou ayant un historique de problèmes liés au parasitisme devraient également être traités. De plus, il est possible d’évaluer le niveau d’infestation des animaux par coprologie. Cela permet de cibler des groupes ou même de déterminer si un traitement est requis.

Durant la saison de pâturage, il se peut que des vermifugations ciblées soient nécessaires. Une surveillance périodique des signes cliniques de parasitisme et/ou des analyses coprologiques sont donc importantes. Il faut également tenir compte du climat et accroître notre surveillance en période de chaleur et d’humidité, car ce sont des facteurs de risques pour la prolifération des parasites.

À l'automne, un examen clinique des animaux est recommandé afin de déterminer si des vermifugations additionnelles sont requises. Si une inefficacité du traitement vermifuge est suspectée, il faudra mettre en place un plan d'action efficace. Consultez votre vétérinaire!

Références

Le Praticien, AMVPQ, édition août 2017, p.18-21